1 mars, 2011

Dans le texte

 

[english translation below]

Mon but était de montrer le rythme, le style, la prosodie d’un auteur, et donc de retrouver des motifs qui reviennent dans son écriture. Après plusieurs essais qui ne s’attachaient qu’à décortiquer le texte, à mettre à nu ses tricks, j’ai utilisé ces recherches pour traduire aussi ce que le texte raconte de manière visuelle. J’ai choisi deux textes, « Ubu roi » de Alfred Jarry, et « les trois mousquetaires » de Alexandre Dumas. Pour Ubu Roi, j’ai mis en relief les neologismes et archaïsmes de Jarry, qui sont très importants pour ce texte repris par les surréalistes et a engendré la ‘pataphysique… Pour les trois mousquetaires, j’ai remplacé chaque personnage important par un symbole : les quatre mousquetaires, leurs alliés, et en vert leurs ennemis. J’ai mis en blanc toutes les parties où il y a un combat, ça fait comme des trouées dans le texte, il ne reste plus que les personnages, et, représentés par les traits rouges, leurs altercations. Cela redessine des scènes de bataille, les re-cartographie. Toutes les occurrences du mot « épée » le long du texte sont reliées, car quand même, « un pour tous, tous pour un ! » Novembre 2010

 

Télécharger l’affiche des Trois mousquetaires et Ubu roi

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My goal was to show an author’s rhythm, style and prosody, so to find out patterns which occur repeatedly in his writings. After several attempts only aimed at dissecting the text, at uncovering its tricks, I used the results of that research to visually translate what the text tells. I chose two texts, « King Ubu » by Alfred Jarry, and « The Three Musketeers » by Alexandre Dumas, father. Regarding « King Ubu », I stressed Jarry’s neologisms and archaisms, which are really important in this text that was later reworked by the Surrealists and gave birth to ‘pataphysics… As for “The Three Musketeers », I replaced each character with a symbol: the four musketeers, their allies, and in green the enemies. I colored in white all the parts where they fight, so the text appears patchy, as if bits of it were missing. Only the characters remain, and, represented by red lines, their altercations. Thus, battles are redrawn and re-mapped. At the same time, a red thread runs throughout the text, formed by a line connecting all the occurrences of the word « sword », because after all « one for all, all for one! ».