Ancien projet pour le City Media de Seconde Nature, dirigé par Douglas Edric Stanley.
Le dispositif a été conçu à la base pour être installé dans les bibliothèques d’Aix-en-Provence et de Marseille. Le contexte de la bibliothèque m’a permis d’imaginer une application qui servirait d’atelier d’écriture. L’utilisateur face à ce mur se comportant de manière assez négligente, il a fallu réfléchir à une écriture générative qui permet un réajustement par la suite.
Processus de travail
Soit un dictionnaire analogique. Soit une façon de lire une image. Soit une bibliothèque de mots aux entrées en image pour composer ses poèmes Soit une proposition plastique. En tous cas, une manière d’augmenter l’image. Lorsque l’on touche les éléments forts de l’image, se déploient tout autour des mots qui sont associés à cet objet. L’élément-image devient un mot («maison», «arbre», «montagne»), bulle qui contient un vocabulaire. Ex avec «chien» : enragé ; remuer la queue ; aboyer ; pattes ; renifler ; le toutou à son maîmaître ; crocs ; famélique ; animal ; meilleur ami : punk ; facteur ; Lassie ; Rantanplan ; temps de ; vie de; policier ; rage ; canidé ; domestique ; protection ; attaquer ; laisse ; crotte ; d’aveugle ; de chasse ; poils ; de fusils.
Il est intéressant de noter que si l’on échange ces mots de place, que la montagne devient «enragée», l’ours «d’aveugle», et la maison «à poils» ou qui «aboie», cela peut donner lieu à un imaginaire un peu fou. C’est ainsi que commence pas mal de contes. Un simple élément fait se décaler la réalité et une histoire peut être engendrée : la maison parle, la chaumière peut être mangée (Hansel et Gretel), le lit, le tapis ou le balet volent, l’épée ouvre des crevasses (Baba Yaga), le manteau empoisonne (Hercule), les cheveux servent de corde (Raiponce), les yeux pétrifient (Gorgones), une rose sert de compteur de temps (le belle et la bête), des champignons font grandir (Alice au pays des merveilles), les épinards fortifient (Popeye), l’eau fait fondre (le magicien d’oz), des déchets téléportent (Harry Potter), un bagage marche (Les annales du Disque Monde), etc…
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Either an analogical dictionary. Or a way to read a picture. Or a library of words springing from images to compose poems. Or a plastic proposition. In any case, a way to enhance the picture. When we touch a key element of the picture, words, which are associated to this object, deploy themselves around it. The image-element becomes a word (“house”, “tree”, “mountain”), bubble that contain a vocabulary. Example with “dog” : Enraged, to wag his tail, to bark, paws, to sniff; fangs; hungry; animal ; best friend: punk; factor; Lassie; Rantanplan; going to the ; life; police; rage; canine; home; protection ; to attack; lead, crap, guide ; hair.
Its interesting to notice that if we swap them and the mountain becomes “enraged”, the bear “guide”, or if the house can “bark”, all that can lead to a crazy imaginary. That’s the way a lot of tales begins. Just an element upsets reality and a story can be born : the house talks, the cottage can be eaten (Hansel and Gretel), the bed, the carpet or the broom fly, the sword cuts fissures open (Baba Yaga), a coat poisons (Hercule), the hair are used as a rope (Rapunzel), the eyes petrify (Gorgons), a rose is a timer (Beauty and the Beast), mushrooms make one grows up (Alice in Wonderland), spinaches strengthen (Popeye), the water thaws (Wizard of Oz), wastes teleport (Harry Potter), a luggage walks (Discworld), and so on…